(EcoTrail 09) Parce que Botero est un artiste aussi ou la nécessité d’abolir les diktats...

Alors appelez moi sa nouvelle muse (du peloton)…

Apres la Courmayeur- Champex- Chamonix 2008, comme je l’avais dit, je nourrissais deja l’envie participer a l’UTMB 2009. Or la preparation n’allait pas etre facile avec mon demenagement en Suede ou l’hiver est relativement froid, les routes glissantes et le jour tres succinct… Mais il faut neanmoins m’entrainer et en Octobre 2008, je m’inscris a l’Eco « Trail » 2009 de Paris le 14 mars, avec mon oncle Doudou The Devil pour 80 kms de rigolade et 1500m D+ de fun…
Jeudi soir, je quitte Göteborg sous 30 cms de neige pour atterir a Paris l’avant-veille de la course.
Le vendredi, je fais les derniers pleins de vivres et me rends sur l’esplanade de la Tour Eiffel pour recuperer mon dossard. Avec seulement 1000 participants, cela est vite fait et contrairement aux retraits de dossard des CCC, cela ne m’enleve pas plus de stress que cela. Le fait que cette course soie tout de meme relativement plate contrairement a celles que j’ai deja bouclees me tourmente pourtant beaucoup. Je prefere les Vignemale et autres Flegere (quoique …) aux parties tres plates et « roulantes »… Mais le changement a du bon parfois.



Vendredi soir, grace a mon oncle et ma tante, je goute a nouveau aux delices de la France avec une pointe italienne pour (la ventrée) de Gnoccis. Qu’il est bon d’etre de retour quelques jours, j’en oublierais presque que le lendemain, un double marathon m’attend. Et apres une derniere tranche de Comte, il est temps d’aller se mettre au lit apres une derniere verification du materiel, ce qui est toujours une source de stress, malgre l’habitude et les automatismes qui s’installent a chaque course.
Samedi matin, la nuit a ete tres courte et le sommeil tres leger mais la bonne humeur et l’enthousiasme de Doudou et Vincent (mon cousin qui part au college haha !) me reveillent juste comme il faut. En guise de petit dejeuner, j’ai droit a un OCNI : objet comestible non identifie. Nadine ma tante, et les enfants m’avaient prevenus plusieurs semaines auparavant mais j’avais soutenu que mon oncle et moi devions echanger tous nos trucs et astuces. Lui etant plutot marathonien et triathlete et moi plutot traileuse, la aussi etait l’interet de faire cette course avec lui : gagner des infos sur ce qui me fait defaut (vitesse, eventuellement nutrition, etc). A la maniere de Robert Pires, je cherchai a « muscler mon jeu » parce que je sais que si je ne « muscle pas (mon) jeu »… En revanche, je ne puis aujourd’hui encore decrire precisement la consistance ou le gout de cet OCNI. Pour le gout en fait, il n’y en n’a pas. Pour la consistance, je ne sais comment expliquer ce que donne un melange d’ ¼ de litre d’eau avec de la poudre aux noisettes et une cuisson de 40 minutes au four … Un parpaing ? Peut-etre … De quoi decourager les plus affames… Mon oncle tacherait-il deja de m’eliminer ? Devrais-je alors boire son the ?... Mais, je goute neanmoins et sans vomir ni ne m’etranglant avec cet « etouffe chretien » comme le dit lui-meme mon oncle, je complete avec mon pain d’epices maison aux macadamia et raisins secs. N’abandonnant pas, celui-ci me demande si je veux qu’il me prepare un « bon » sandwich au jambon pour la course, pour, dit-il, couper le sucre que nous allons ingurgiter en abondance. Je suis d’accord sur le principe mais meme si je vis en Suede, il m’est encore un peu difficile d’evoquer ou de penser au jambon au reveil, et je me demande alors encore s’il ne tache pas de m’ecarter de la course…
9h, il est temps de partir direction le RER pour Saint-Quentin en Yvelines. Il m’est tres etrange de prendre un RER pour me rendre au depart… Singuliere ville qu’est ce Paris …
Pendant le trajet, nous faisons nos pronostics. Doudou me soutient que nous serons ensemble a l’arrivee, ou tres peu distants, mais je reste persuadee qu’il n’en sera rien alors je tache de savoir s’il me faudra prendre le RER pour rentrer ou s’ils seront deja tous couches lorsque j’arriverai …
Une fois sur place, je me rends la ou le roi va seul et chose absolument inouie et surnaturelle : il y a la queue chez les hommes et personne chez les femmes !!! N’est-ce pas extraordinaire ? Le milieu du trail est definitivement un monde a part …
A quelques minutes du depart, je suis relativement detendue. Assez pour entendre que quelqu’un dans mon dos me parle : « hbounborenms hrgwon ? ». N’ayant pas bien saisi le sens du propos, je me retourne et demande « I’m sorry ?». La, je vois un tres bel homme, blond, bien bati qui me dit qu’il a vu mon drapeau suedois cousu sur mon sac et qu’il croyait que j’etais suedoise. N’est-ce pas fou ? Je quitte mon nouveau pays pour mon ancien pays et je trouve un ancien compatriote dans son nouveau pays … Le monde du trail …
Les premiers kilometres se passent bien. Comme toujours je peine a trouver mon rythme, entre les gens que je dois doubler, ceux qui me doublent (attention a ne pas calquer leur cadence).
Tres rapidement Doudou s’echappe et je vois deja le moment ou je prendrai le RER…
L Mais je retrouve vite le sourire lorsqu’un homme s’etant mis a ma hauteur me lance : « Vous etes norvegienne ? ». Ce a quoi je repondis de la plus courtoise des manieres : « Heu, c’est un drapeau suedois… ». Je ne l’ai plus jamais revu…
KM 20 : J’y arrive tranquillement en 2h20 quelque chose. Je mange un tout petit peu, prends un peu de coca mais fait l’erreur de ne pas recharger ma gourde d’eau. Apres seulement 20 kilometres, je n’ai pas beaucoup bu (juste ce qu’il faut) mais c’est sans compter que le prochain ravito est dans 30 bornes…
Je repars donc sereinement sans me douter de mon erreur-oubli. Une dizaine de kilometres plus tard, alors que j’entame une jolie montee, je suis abordee par un cameraman qui me lance :
- « Mais, dites moi que vous etes fou ?!
- Pardon ?
- Oui, dites-moi que vous etes fou ? Enfin, folle…
- Ah, oui je prefere et alors je vous dirai : je suis completement folle… !
- Mais alors pourquoi faites-vous cela ?
- Eh bien, pour le plaisir de courir…
- Oui enfin la, tu ne cours pas … (dit-il amicalement je precise)
- Oui alors je vous em*** (je ne prononce pas le mot en entier bien sur) je vais vous dire … (il rit) Non je plaisante mais, on se retrouve a l’arrivee ! »
Apres cet interlude divertissant, je continue ma progression relativement bien, je sens mes cuisses prendre du muscle a chaque pas mais tout va bien. Tout va bien jusqu'aux 5h45 de course environ et le kilometre 40… La, plus d’eau … Plus une goutte. Et il reste 10 kilometres avant le prochain ravitaillement. C’est pas vrai, plus d’eau, 10 bornes, chaud, soif… Il faut tacher de ne pas ceder a l’angoisse ou pire, a l’enervement. Je ne trouverai malheureusement aucun ruisseau qui descende d’un glacier pour m’abreuver comme sur la CCC. Non, je suis veritablement sans eau jusqu’au kilometre 50. Mon physique et mon mental sont alors serieusement touches. Comment ai-je pu ne pas remplir ma gourde au km 20 ? Vais-je tenir jusqu’au 50 ? Comment gerer au mieux mon effort ? Je suis partagee entre l’idee absurdement idiote d’accelerer pour rallier au plus vite le ravitaillement (mon cerveau est apparement deja mal irrigue et faillit…) et la solution de la marche pour m’economiser au maximum. Mais a nouveau j’imagine la situation tres deplaisante de prendre le RER et je me mets alors a courir. Je tache d’alterner course et marche. Alors que je crois a une hallucination, j’apercois au loin une arche blanche… Je ne peux y croire. Et alors que je me rapproche, je me rends compte avec douleur que c’est la banniere du km 43. Kilometre 43… Et je n’ai plus d’eau. Et j’ai toujours si soif… Encore plus lorsque je sais qu’il me faudra encore a peu pres une heure pour rejoindre le kilometre 50 et les litres d’eau qui m’y attendent. Alors un peu plus loin, dans un elan de confiance personnelle – certains parleront peut-etre d’instinct de survie- je demande a ce concurrent que je rejoints, s’il aurait l’incroyable bonté de me faire don d’une demie gorgee d’eau. Celui-ci me regarde et me lance impassible : « Mais vous allez boire dans ma pipette …» Ai-je bien entendu ? Me laisserait-il crever si j’avais deux trous sur le cote dans un autre val ? Decontenancee mais voulant sauver la moindre force, je continue d’avancer sans le regarder. Pensant encore souffrir d’une hallucination mais commencant a m’y habituer et donc a n’y prendre garde, je me sens tournoyer comme au manege… Plus exactement, un manege tourbillone autour de moi. Les arbres sont les chevaux et les pompom a attraper aussi car ils se rapprochent dangereusement de moi a chaque tour et je feinds de me baisser pour y echapper pour ne m’en prendre un en pleine tete, deja diminuee… Je suis eveillee de mon songe par le bruit de l’eau. J’eus aime que cela fusse une autre divagation fantasmagorique mais la cruelle realite me frappa lorsque cet energumene me depassa avec ces porte bidons outrageusement remplis. Dans un eclair de lucidite ou encore animee par un instinct de survie, je manquai de ne lui chipper au vol alors qu’il s’enfuyait. Mais je ne fis rien. En revanche, ce souffle de rage me permit de demander a nouveau une once d’eau au prochain venu, ce qu’il fit et me laissa meme boir une deuxieme et une troisieme gorgee. Saint homme … Mais l’avancee est toujours aussi penible. Cela jusqu'à ce que je me rapproche d’une promeneuse. Est-elle perdue ? En pelerinage ? Habite-t’elle dans le coin ou vient-elle rencontrer l’un de ses proches ? Si c’est le cas, cela veut surement dire que la delivrance approche. Et vers 18h45, apres un dernier droite et une tres longue montee, je dechire mon arret de mort. Je passe enfin la ligne du kilometre 50.
J’avance alors péniblement vers un organisateur qui m’aide a remplir mon sac d’eau. L’eau … j’en avais oublie la texture, la couleur, la sensation … Le bonheur est parfois si simple : boire, boire de l’eau, c’est si bon. Chargee d’un ou deux kilos en plus, je suis neanmoins soulagee et retrouve un semblant de sourire et de detente… Apres cela, je me dirige vers le buffet ou je bois et mange de tout, doucement. Je marche un peu, je tache de reprendre mes esprits, me remettre dans de meilleures disposition pour le restant de la course. Je m’agenouille alors pour faciliter tout ce processus. Ouf, quelle epreuve que ces 10 kilometres. Quelle energie gachee… Quel dommage alors que je roulais bien. Mais il faut me ressaisir. C’est alors qu’une deuxieme delivrance se produit : la, au son de la musique, comme dans un film, je releve les yeux, le decor s’ecarte et s’obscurcit alors qu’un halo de lumiere et en couleur pointe vers ce coureur qui mange tranquillement un sandwich au jambon. Cela ne peut-etre vrai. Encore une demence ? C’est lui, c’est bien lui… Je me dirige alors doucement, si c’est une vision, je ne veux pas qu’elle s’en aille tout de suite. A quelques metres de lui, il leve les yeux et mon sourire retrouvé deborde de mon visage. Il me sourit en retour et je me jette dans ses bras ! Les 50 kilometres passes sont alors completement effaces et je retrouve une peche incroyable. Doudou Le Sauveur, deuxieme edition… Apres la CCC 08, le voila qui me rebooste d’une maniere phenomenale. Et il partage meme son fameux sandwich au jambon !
Apres s’etre raconte nos premieres parties de course respectives et apres avoir sorti nos lampes frontales car la nuit commencait a bel et bien tomber, nous decidons de repartir ensemble. Maintenant que je l’ai retrouve, je ne le lache plus !
Les cuisses sont deja bien raides mais l’entrain qui m’habite me le fait completement oublier. Je me prends meme a discutailler sur les parties plates. Nous plaisantons, nous nous gaussons et galejadons encore et les 13 kilometres reliant a l’ante-penultieme ravitaillement passent a une vitesse stupefiante.
Au km 63, nous buvons a peine quelques verres de coca et repartons aussi sec. La ligne est proche. Comme Neron, elle doit trembler car sentant sa chute proche …
Apres quelques kilometres, j’abdique devant mon envie pressante et tache de trouver un endroit ou le roi va seul pour la premiere fois depuis le depart. Or les cuisses sont de plus en plus raides a ce moment de la course et ne pouvant me baisser, je peux dire aujourd’hui que je sais faire pipi debout, ce qui je l’espere sera un gain de temps certain pour les courses futures. Pourquoi n’avais-je pas essaye avant ?!
Encore une fois les kilometres s’enfuient sous nos pieds et nous arrivons incroyablement rapidement au km 70. Nous appelons alors tous les deux nos familles (lui femme et enfants et moi mon frere et famille) en estimant une arrivee 1h30 plus tard pour les dix derniers kilometres restant. Le sol bouge et se craquelle tellement la ligne tremble.
Les dix derniers kilometres se passent relativement bien cote physique, l'adrenaline donne des ailes, mais ils sont d’un tel ennui cote paysage que cela rend la progression tres fastidieuse. Certains kilometres, la Tour Eiffel se montre ce qui nous fait accelerer le pas et d’autres, celle-ci et sa ligne se cache, elles savent que nous arrivons … Lorsque nous l’apercevons a nouveau, il n’y a pas de decouragement quant au fait qu’elle soit encore petite et loin. Nous faisons comme elle, nous scintillons car nous savons que nous nous rapprochons malgre tout. Au km 78 nous sommes rejoints par Christian, le cousin de mon oncle et papa, que je n’avais encore jamais rencontre mais dont j’avais si souvent entendu parle, lui aussi sportif aguerri. Alors quel plus bel endroit qu’une premiere rencontre sur une course ? Nous ne nous racontons neanmoins pas nos vies car nous avons tout de meme 11h de course dans les jambes et tout autant que le bonheur de la proche arrivee nous emplisse, cela commence a peser…
A mesure que nous avancons, les spectateurs fleurissent. Ils ne sont pas aussi nombreux ni aussi encourageant qu’a Chamonix mais la plupart applaudissent. La, des marches, pour remonter des quais vers l’esplanade… C’est dur, les jambes manquent de se casser en deux au niveau des genoux… Nous continuons mais perdons Christian dans le bruit et la formidable excitation qui nous gagne. Nous rentrons alors dans le couloir balisé pour les coureurs et malgre le bruit j’entends « Gratianne !!! »… Ce sont Claire et Nadine qui sont au premier rang pour nous accueillir. Nous nous jettons dans leurs bras et les embrassons mais avant que nos jambes ne refroidissent d’un demi degre, nous poursuivons notre route vers la ligne. Nous continuons alors notre progression dans ce couloir qui s’epaissit de spectateurs et je passe devant alors que le passage s’étrécit. Je me retourne souvent pour verifier que personne ne s’interpose entre Doudou et moi. Et alors que je regarde a nouveau devant moi j’arrive a nouveau a entendre un deuxieme « Gatianne !!! ». C’est Helen, ma cousine qui est elle aussi venue nous accueillir de son plus beau sourire. Nous l’embrassons aussi bien fort et nous donnons rendez-vous tres tres vite, ce n’est pas que nous avons legerement envie de passer cette ligne mais presque. Quelques metres plus loin, enfin, le tourniquet pour acceder aux marches de la Tour Eiffel. Un homme nous tend nos billets et la, autre fait surnaturel, un autre m’arrete brusquement et commence a fouiller mon sac : « Mesure anti-terroriste Mademoiselle »… Mesure anti-terroriste, mesure anti-terroriste… bachibouzouk! vous allez me faire en devenir une si vous continuez et ne me laissez pas passer ! Craignant pour sa vie, il me relache rapidement. Nous allons alors entamer ces marches tant redoutees et tant discutees dans le peloton… Les dernieres tranchees avant la ligne d’arrivee, qui tremble plus que jamais. Ces marches sont une formalite tant nous sommes aimantés par cette ligne et l’impatience d’arreter le chrono. Je monte la derniere marche quelques secondes avant mon oncle et je l’attends alors pour que nous puissions franchir la ligne ensemble. L’emotion m’envahit immediatement et les sanglots s’emparent de ma gorge avant que Doudou ne me rejoignent. Je crois que nous nous sommes tombes dans les bras ou au moins, nous nous sommes tape dans les mains et avons franchi la ligne bras dessus bras dessous pour clore ces 11h29 de course. C’est incroyable, je franchis a nouveau une ligne d’arrivee, et je le fais avec mon oncle, mon Doudou a qui je dois ma victoire sur la CCC il y a 6 mois, et a qui je dois aussi en partie celle-ci et nous la partageons maintenant ensemble. C’est absolument genial, c’est veritablement grand.
Ayant a peine le temps de savourer, le cameraman du kilometre 30 est a nouveau devant moi et me demande comment je me sens, comment s’est passe la course. Je lui reponds tout sourire et me sens absolument a l’aise devant la camera avec mon Doudou a mes cotes. (il m’annoncera apres que ces interviews sont pour le DVD a venir. En esperant qu’apres avoir ete filmee sur la CCC mais n’etant pas dans le DVD, cette fois-ci sera la bonne…) Mais ce n’est pas tout, pour la premiere fois depuis le debut de ma « carriere de traileuse », plusieurs membres de ma famille sont la… Moi qui ai l’habitude qu’il n’y ait que l’un de mes parents ou la plupart du temps que je sois seule, beaucoup de monde m’attend et c’est un fantastique sentiment et tellement emouvant que de savoir qu’ils se sont deplaces pour moi, pour etre avec moi… Nous prenons donc les escaliers, ou plutot l’ascenseur (sic) et retrouvons tout le monde : Nadine, Claire, Vincent, mon frere Etienne, Gaelle ma belle-sœur, Clement de 2,5 ans qui comprend que sa tante est un peu felee a la maniere dont ses parents la serrent dans leurs bras et la felicitent alors qu’elle explose en pleurs, Alexis de 6 mois, qui s’est egoistement endormi et ne me laisse meme pas une petite place dans la poucette pour m’allonger, Helenou ma cousine et Nico mon cousin qui arrivera quelques minutes plus tard… Je pete la forme, je pourrais repartir immediatement tellement tout cet amour me transcende. Je commence alors deja mon recit, raconte mes peripeties de toilettes debout, le manque d’eau et les elephants roses qui volaient pour m’accompagner entre les km 40 et 50, Doudou qui maugree et peste devant les cailloux qui traversent devant nous ou les detours que ces fripouilles nous font faire (apres la CCC, je vois que raler est dans les gênes et je suis tellement heureusement de ne pas etre la seule !) et tant d’autres histoires …
Boucler cette nouvelle course est encore une fois synonyme de gain de points dans mon quota de confiance personnelle et dans ma decouverte. Sans compter qu’il est encore tres tot dans la saison et que je suis plus au top de mes formes plutot qu’au top de ma forme…
Mais surtout, l’une des nombreuses victoires ce soir-la, c’est que je n’ai pas eu a prendre le metro, nous sommes tous rentres ensemble …
Merci a
- Doudou pour tout ce qui est dans ce recit, pour ces 30 derniers kilometres, pour les crises de fulmination qui m’ont tant fait rire et pour cette ligne d’arrivee passee ensemble,
- Nadine d’etre venue et pour les incroyables pancakes au reveil le dimanche, dont tu t’es souvenue,
- Claire, pour ton lit ! Et parce que tu es la premiere que j’aie vue. C’etait un sentiment et une emotion extraordinaires
- Vincent pour les massages de ce cou si douloureux… Je ne comprends toujours pas pourquoi tu n’as pas voulu me masser les pieds mais bon … ;)
- Nanou, toi aussi d’etre venue et de nous avoir attendus,
- mon Nik, d’etre venus pour si peu de temps…
- E, G, C et A, probablement l’une des plus belles emotions de vous avoir vus la, merci, merci si fort…




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